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1. |
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Ouvertement tous les tiroirs ne méritent pas les blessures
Pour sécher les réquisitoires tu peux réchauffer les parjures
Se planter, manquer de mémoire et ne pas voir de quelle nature
Se réclame être le prétoire qui t'en conjure de sa pâture
Enterrer les bruits de couloir, à force s'est tassé le crassier
Comme on s'assied sur un trou noir, gueule de bois et parole d'acier
A s'enfumer comme on respire, à se donner l'air et le plus clair
Une part du temps passe à vrai dire, ennuyeusement ordinaire
Et plus ça jure et plus ça croît le nez au milieu de la figure
Au fur et à mesure des passe-droits, trop à l'étroit dans la doublure
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2. |
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Je m'aiguiserai sur quelques aspérités,
Ce n’est pas grand-chose, deux trois trucs à poncer,
Un jeu pour toi, une brèche précieuse à polir
Si j'étais toi ; tais-toi
Un avis sur tout, c'est bien quand on n’a pas les bras.
Faut faire avec en tête quantité de petites voix
Se targuant toutes d'être la mieux placée pour dire
Si j'étais toi ; tais-toi
J'irai voir ailleurs, sans m'écarteler
Entre ces multiples facettes à conjuguer,
D'un débordement impossible à contenir,
Si j'étais toi ; tais-toi
A moi la grande vie, à moi l'embarras du choix.
À moi l'imprévu, à moi les petites voix
Je ne peux plus me les coltiner, me les farcir les ...
Si j'étais toi ; tais-toi
Je choisirai plutôt l'ubiquité,
Entre ce qui est là et ce qui va arriver,
Toujours un oracle ravi de prédire
Si j'étais toi ; tais-toi
Maintenant que le sens de la vie ne fait plus aucun doute
Je reste là, surpris encore qu'il y ait débat
Et qu'on ne s'entende pas toujours autant qu'on s'écoute
Si j'étais toi ; tais-toi
Les vrais visages
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3. |
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4. |
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Il commence à t'plaire ton vrai visage, les masques tombent comme dans des pièges
Tu vois les grimaces qui se singent et se refilent comme une crève
Ton cœur n'est pas ce bel ouvrage taillé en forme de privilège
Ton naturel est un gros tirage qui, dommage, n'a rien d'exemplaire
Quand tu te caches sous des étages et des étages de petits manèges
Les mots, les gestes déménagent et toi tu restes sur la grève
Tu parles d'un pâle copiage, les répliques se vautrent comme dans des sièges.
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5. |
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Ah tu ne peux rien y faire
Tu n'y peux rien
« C'est un sort défaut d'un destin »
Une main à défaut d'un festin
Un défunt pas d'quoi faire un dessin
Tu n'y peux rien
Frappes du poing, pique une colère
Ronge ton frein, bois la poussière
Le feu qui te gagne t 'exaspère
Tu n'y peux rien
Les larmes montent en eau de boudin
J'ai pour haïr la vie, adoré le moment
Dévoué à l'urgence, j'ai offert tout mon temps.
Je glisse à travers la nuit et son miroitement
Aux reflets qu'elle propose, c'est décidé, je m'y rends.
Je me nourris de bruits et de l'éparpillement,
D'une existence fortuite, accroché à l'instant.
J'imagine l'équilibre de tout mouvement,
D'une balance magnétique, sans le soutien de ses aimants,
D'une balance subjective, sans le soutien de ses aimants,
Et d'un hypothétique, sans le soutien de ses aimants.
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