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La vie de château
04:46
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La vie de château dans le sablier, éparpillé, je bulle et attends l'éclate,
Tout ce temps libre à grapiller les heures à roupiller à la hâte,
Et quand le verre s'est embué, il a suffi d'un impact,
Courir, s'enfiler des calendriers, pousser les jours et s'planter dans les dates,
Pour jeter loin ton tablier, se mettre à sauter dans les flaques,
Un tas de doutes à balayer, les idées mûres sur pied se gâtent,
Le prochain virage à négocier, le goût du bitume, les lueurs d'asphalte,
Pour remplir entre les pointillés, tu t'imagines une ligne droite
La vie dans les plis tous éparpillés, se froisser sans cesse, ajuster les pactes,
S'foutre complétement raide pour ne pas plier, se débrouiller pour être dans les vapes,
Tellement de serrures encore verrouillées, faire sauter les gonds, crocheter l'espace,
Quand les comètes ont scintillé souvent les plans se goupillent et se ratent,
Au bruit des fissures, ne pas se fier, agrandir les brèches ça demande du tact,
Monter-descendre sans palier, le cœur en escalier quatre à quatre,
La vie de château dans le sablier, sans te biler, bulle et attends l'éclate.
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2. |
Tais-toi
02:55
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Je m'aiguiserai sur quelques aspérités,
Ce n’est pas grand-chose, deux trois trucs à poncer,
Un jeu pour toi, une brèche précieuse à polir
Si j'étais toi ; tais-toi
Un avis sur tout, c'est bien quand on n’a pas les bras.
Faut faire avec en tête quantité de petites voix
Se targuant toutes d'être la mieux placée pour dire
Si j'étais toi ; tais-toi
J'irai voir ailleurs, sans m'écarteler
Entre ces multiples facettes à conjuguer,
D'un débordement impossible à contenir,
Si j'étais toi ; tais-toi
A moi la grande vie, à moi l'embarras du choix.
À moi l'imprévu, à moi les petites voix
Je ne peux plus me les coltiner, me les farcir les ( ????)
Si j'étais toi ; tais-toi
Je choisirai plutôt l'ubiquité,
Entre ce qui est là et ce qui va arriver,
Toujours un oracle ravi de prédire
Si j'étais toi ; tais-toi
Maintenant que le sens de la vie ne fait plus aucun doute
Je reste là, surpris encore qu'il y ait débat
Et qu'on ne s'entende pas toujours autant qu'on s'écoute
Si j'étais toi ; tais-toi
Les vrais visages
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3. |
Toujours presque
04:47
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C'est toujours presque, on frappe fort mais on ne touche pas
Ça passe à deux doigts, on rate son coup, on cogne au-delà et évidement on se blesse.
Au secours est-ce que c'est toujours presque ?
C'est toujours presque la même vitesse contre laquelle on se débat
Ça passe à deux doigts, ralentir le rythme, mesurer le pas de nos vices gargantuesques.
Au secours est-ce que c'est toujours presque ?
C'est toujours presque, on mise tout, on donne tout ce qu'on a
Ça passe à deux doigts, c'est la vie, ça ne suffit pas à l’appétit gigantesque.
Au secours est-ce que c'est toujours presque ?
C'est toujours presque le même décor et on s’ennuie déjà
Ça passe à deux doigts, de s'extraire de la matrice et son cinéma, vivre caché dans le contexte.
Au secours est-ce que c'est toujours presque ?
C'est toujours presque, on se dit « allez une dernière fois »
Ça passe à deux doigts de l'être, mais on remet ça, ne serait-ce que pour le geste.
Au secours est-ce que c'est toujours presque ?
C'est toujours presque le même texte écrit à plusieurs voix
Ça passe à deux doigts, capturer le vague qui gite ici-bas, perpétuel palimpseste ;
Au secours est-ce que c'est toujours presque ?
C'est toujours presque, vu qu'on s'y croit, on est si fière de soi
Ça passe à deux doigts, ah le tableau ! la gueule de bois ! On ne peut plus se voir en fresque.
Au secours est-ce que c'est toujours presque ?
C'est toujours presque le même réflexe qu'on active malgré soi,
Ça passe à deux doigts, sortir du métronome, déjouer le résultat d'un engrenage indigeste.
Au secours est-ce que c'est toujours presque ?
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4. |
Quand tu n'es pas là
02:55
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5. |
Encore heureux
03:32
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Attends, y' a du mouvement.
Deux poids deux mesures, deux mesures en suspens.
Le champ est immense et ce qui est sûre te surprend encore heureux !
A chaque pas tu hésites, tu avances, mais ne sais pas,
Les idées électrostatiques, y a que l’embarras du choix
A chaque pas tu médites, mettre les pieds ici ou là
Pas de répit, tu dois faire vite, tu avances mais ne sais pas
T'en moques comme d'un principe, quand tu penses le monde merdoie
Et lorsque tu te dépites tout est jour, vide, à claire voie
Si tu ne vis pas, tu gravites, tu vis de bruit, de fatras
Pas de répit tu dois faire vite, tu avances mais ne sais pas
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6. |
M'as-tu vu
03:13
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M'as-tu-vu quand tu prends les devants
M'as-tu-vu quand tu te fous dedans
M'as-tu-vu tel que je me prends,
Comment n'en pas être épris
Comment n'en pas faire autant
Attends pour qui tu t'es pris ?
M'as-tu vu comme je m'étends
Sur le fil je tremble aussi,
Avec tous mes différents,
Masques, faux-cils et confettis.
M'as-tu-vu tu as beau dire
Bravo, dans le fond tu boudes
Si tu fais mine d'applaudir
C'est pour mieux jouer des coudes
M'as-tu vu comment s'ébranle
Ton charisme à l'effigie,
D'une image qui te semble
Être ce qui te définit.
M'as-tu-vu n'fais qu'à sa tête
S'il se gourre, il reste sourd
Au secours ! Ah la vedette
On ne sait jamais qu'on lui chourre
M'as-tu vu qu'est-ce qui te prend
Cette pudeur semble t'éblouir,
Comme si le fait de prendre les devants
Avait fini de te séduire.
M'as-tu-vu ces gamineries
Me font dire « fait pas l 'aïeul »
Viens pas chialer quand le petit orgueil te crache à la gueule
Mas tu vu depuis longtemps
Cherche l'ombre derrière les plis,
Ces rideaux et paravents
Cache mal Ses insomnies
M'as-tu-vu moi l 'omniscient
T’apprendre les bonnes manières
J' l ' imagine pas complétement
Vide de vanité ta mère
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7. |
Sur le champ
03:31
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Tu vois comment ! Le présent ne te laisse plus le choix
Pour une perte de temps que ne ferais-tu pas ?
La trame se donne à voir comme un jeu surexposé,
Mise en scène, défouloir, des abysses bien ordonnés.
Vouloir se passionner mais n'en avoir plus le droit,
Sitôt taper du pied et déjà claquer les doigts.
Confondre l'intensité avec l'urgence des fois,
Sentir se dérober le sol sous tes pas.
Ça me cuit dans le bec, ça me sape le goût
Comme envier une bière et se sentir soudain saoul
J'imagine pétrifié un monde sans divagation,
Où la place de l'effet défraye celle du papillon.
Il n'y a plus d’échéance, les délais n'ont plus court
Si je prends de l'avance j 'ai mon compte à rebours
Trouver le temps parmi le flot d'entretenir le superflu,
Qui fait souvent défaut à nos querelles d'absolu.
Je ne fais ni une ni deux, marque de plein fouet
Un bon point lumineux me revient « vite fait bien fait ».
L'étoile filante déteste se faire épinglée sciemment,
Ironie de la vitesse, des astres de l'instant.
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8. |
Faute d'humeur
04:42
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Ah tu ne peux rien y faire
Tu n'y peux rien
« C'est un sort défaut d'un destin »
Une main à défaut d'un festin
Un défunt pas d'quoi faire un dessin
Tu n'y peux rien
Frappes du poing, pique une colère
Ronge ton frein, bois la poussière
Le feu qui te gagne t 'exaspère
Tu n'y peux rien
Les larmes montent en eau de boudin
J'ai pour haïr la vie, adoré le moment
Dévoué à l'urgence, j'ai offert tout mon temps.
Je glisse à travers la nuit et son miroitement
Aux reflets qu'elle propose, c'est décidé, je m'y rends.
Je me nourris de bruits et de l'éparpillement,
D'une existence fortuite, accroché à l'instant.
J'imagine l'équilibre de tout mouvement,
D'une balance magnétique, sans le soutien de ses aimants,
D'une balance subjective, sans le soutien de ses aimants,
Et d'un hypothétique, sans le soutien de ses aimants.
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